France: La LFP et la lutte contre le racisme et la violence dans les stades - 21/02/2008
Source : LFP website
Ce n’est pas le football qui crée la violence
En raison de sa forte médiatisation le football est la caisse de résonance de la violence sociale. Le football a l’obligation morale et les moyens de faire passer un message de paix et de fraternité dans une société violente.
La violence n’épargne aucun pays
Le hooliganisme a connu ses heures les plus sombres dans les années 80, il n’a pas pour autant disparu et peut resurgir à tout moment.
Nous avons une obligation de résultat
Face aux actes de violence dans le football, personne ne nous fera de cadeau.
La sécurité est l’affaire de tous
Elle a mobilisé les énergies des dirigeants du football et celles de l’ensemble des acteurs institutionnels et sociaux.
La lutte contre la violence rejoint la lutte contre le racisme
La ligue s’est engagée à lutter de toutes ses forces contre la violence, qu’elle soit physique ou verbale.
La Ligue refuse les amalgames entre supporters et hooligans
Nous refusons que 300 à 500 hooligans en France prennent en otage 10 millions de spectateurs dans les stades. Nous demandons un durcissement de la répression contre les hooligans qui n’ont rien à faire dans les stades. Par le même temps, nous entendons poursuivre le dialogue avec les supporters.
2. La répression
Les mesures répressives :
Le 25 mars 2003, les premiers Etats Généraux de la Sécurité posèrent les premiers jalons de la lutte contre la violence. Depuis cette date, on enregistre une diminution régulière des incidents. Ceci a été obtenu grâce à l’implication des dirigeants du football avec l’Europe politique, les pouvoirs publics (gouvernement, Parlement, autorités judiciaires et administratives) et les institutions sportives.
Du côté des instances sportives :
Les instances sportives ont renforcé les sanctions (doublement des amendes par le conseil d’administration de la LFP, le 25 mai 2003). La Ligue a prononcé le premier huis clos en 2004, puis en 2005 et 2006. Cette saison, et pour la première fois en Europe, la Commission de discipline de la LFP a retiré un point au club de Bastia pour comportement raciste de ses supporters.
La LFP dépose systématiquement plainte lors de manifestation de violences verbales ou physiques.
Depuis la saison dernière, la Ligue a crée « l’Observatoire de la sécurité». Par ailleurs elle a défini une procédure d’interruption des matches en cas notamment de trouble grave à l’ordre public. Parallèlement, elle expérimente un système de billetterie nominative.
Enfin, et toujours pour des raisons de sécurité, la LFP, en accord avec le ministère de l’Intérieur, fait jouer l’après-midi les matches considérés « à risques ».
Du côté des pouvoirs publics :
Le gouvernement et le législateur ont répondu à notre attente. En 2005 les stadiers sont autorisés à procéder à des palpations. En coopération avec le ministère de l’Intérieur, la Ligue développe une formation pour rendre plus efficace les fouilles et les contrôles. Le législateur a renforcé la répression par la loi du 23 janvier 2006 permettant aux préfets de rendre par arrêté motivé des mesures provisoires d’interdiction de stade pour une durée maximum de 3 mois. Un fichier national regroupant l’ensemble des informations sur les interdits de stade, à destination de la police, est en voie de finalisation.
3. La prévention
La répression est indispensable mais elle est insuffisante. Mieux vaut prévenir que guérir !
Les infrastructures sportives :
Les stades : ils doivent offrir les garanties d’un bon accueil et d’une sécurité fiable. Tous les stades de Ligue 1 et de Ligue 2 sont équipés de vidéosurveillance, grâce notamment à la forte implication financière des collectivités locales. Les clubs dépensent des sommes importantes pour la sécurité (stadiers, police) : 11 M€ pour les clubs de Ligues 1 et 5 M€ pour les clubs de Ligue 2.
Les actions pédagogiques :
La LFP a développé de nombreuses actions encourageant le respect de l’éthique et de l’esprit sportif, que ce soit par les spectateurs ou par les acteurs du football, faisant de l’exemplarité un axe fort de la politique de sécurité. Exemple : Charte éthique (2002), Charte contre le racisme (2004), Prix du fair play, championnat de France des tribunes, Conseil national de l’éthique, nomination de Basile Boli en tant qu’ambassadeur de la LFP contre le racisme, création d’un hymne contre le racisme diffusé avant les matches.
La LFP a renforcé dès 2003 le dialogue avec les supporters. Un correspondant supporters a été crée au sein de la Commission de sécurité.
Nous partageons la détermination de Michel Platini quand il dit : « Notre sport est confronté à un danger mortel, la violence. La violence sur le terrain, dans les tribunes et hors des stades est un poison pour notre sport ! »
Aussi, est-il plus que jamais indispensable de mener une politique de tolérance zéro contre la violence et le racisme.